lundi 21 mai 2018

Mariage de LL. AA. RR. le duc et la duchesse de Sussex

Samedi 19 mai, en la chapelle du château royal de Windsor, à l’ouest de Londres, le prince Henri de Galles – titré le matin même, par son aïeule, la reine Elisabeth II, duc de Sussex, comte de Dumbarton et baron Kilkeel – épousait l’ancienne actrice californienne Meghan Markle, de trois ans son aînée. Le soleil rayonnait sur le domaine royal, comme sur toute l’Angleterre, autour de cet évènement fortement médiatisé, spécialement à l’étranger, preuve de l’intérêt toujours manifeste du commun des mortels pour les têtes couronnées, qui ont finalement, malgré les faiblesses des uns et des autres et malgré les adaptations toujours plus profondes – et souvent regrettables – au monde moderne, plus à offrir, à travers leurs fonctions, leurs titres et leurs traditions familiales, que les pantomimes des tenants des républiques et les stars dégénérées du show business


 Ce beau soleil anglais de mai, et la présence toujours rayonnante de la souveraine de Grande-Bretagne, qui fêtera, dans quelques jours, les 65 ans de son couronnement, me remettent en mémoire ces splendides vers prononcés par Jean de Gand dans le Richard II de Shakespeare :

 « Cet auguste trône des rois, cette île porte-sceptre, cette terre de majesté, ce siège de Mars, cet autre Éden, ce demi-paradis, cette forteresse bâtie par la nature pour se défendre contre l’invasion et le coup de main de la guerre, cette heureuse race d’hommes, ce petit univers, cette pierre précieuse enchâssée dans une mer d’argent qui la défend, comme un rempart, ou comme le fossé protecteur d’un château,  contre l’envie des contrées moins heureuses, ce lieu béni, cette terre, cet empire, cette Angleterre ! »