samedi 21 novembre 2020

Calamitas calamitatum ou billet d'humeur à l'américaine (3)

 Un tournant mondial : le passage à la vitesse supérieure du néo-globalisme

La victoire volée de Biden résonne au-delà du macrocosme politique américain. La portée globaliste de l’establishment et de ses réseaux est une raison majeure de l’importance stratégique de l’élection présidentielle. Biden est appelé à être un des maillons de la toile du néo-globalisme, ce « monde d’après » le covid évoqué par Macron et consorts, étape supérieure d’un nouveau (dés)ordre mondial dénoncé par Roberto de Mattei[1]. Nous reparlerons de la perspective eschatologique du phénomène. Contentons-nous d’en observer brièvement les rouages de la politique inscrite sur les tables d’airain de l’agenda mondialiste. Car cet agenda est bien une réalité, n’en déplaise aux chasseurs de « fake news » et de complotistes en tout genre.

Le néo-mondialisme s’appuie déjà sur le fonds de la culture de mort dénoncée par Jean Paul II[2]. Et le vieux Joe, prétendu catholique, en est un artisan invétéré. Quoi de plus de normal de passer du vote des morts à la culture de mort ! Quant à l’hystérie collective du giron progressiste de la gauche américaine – excusez le pléonasme – incarnée dans Kamala, à la suite de la pythie du progressisme juridique, la défunte RBG – paix à son âme – elle en est le vecteur puissant, soutenu par les finances des lobbies. Car les frantic Dems sont de retour : gare aux pro Life et autres fauteurs de la culture de vie ! Heureusement notre Donald a eu le temps de verrouiller in extremis le sanctuaire de la Cour suprême en y plaçant une force conservatrice majoritaire. Mais cette force sera-t-elle respectée par nos socialos en ébullition ? Ils voudront implacablement imposer de nouveau l’héritage d’Obama, l’inaltérable héritage de cette icône intouchable, la grande divinité du panthéon démocrate.

Et puis l’épopée guerrière renaîtra, le vieux Joe jouera au bowling sur la scène médio-orientale et enchaînera les coups de poker avec ses amis chinois pour revenir aux temps (maudits) de l’administration Obama. Et il y aura aussi et surtout le grand projet dont nous rebattent les oreilles Klaus Schwab et Bill Gates, le fameux Great Reset, qui a fait la une du Times.


Ce
Great Reset est l’étape supérieure du mouvement globaliste. C’est l’avenir du monde d’après le covid – le « monde d’après », toujours lui. C’est le plan qui « veut soumettre l’ensemble de l’humanité, en imposant des mesures coercitives qui limitent drastiquement les libertés des personnes et des peuples[3] » explique Mgr Viganò dans sa dernière lettre ouverte au président Trump. Un tel projet a été pensé et financé par le forum économique mondial de Davos[4] et la fondation Gates. Sous prétexte de changer le système mondial, dont la pandémie a prouvé une fois de plus la fragilité, nos grands penseurs ne parlent pas d’une révolution positive, mais d’une réinitialisation, comme un ordinateur qu’on veut remettre à zéro. Les raisons de ce changement drastique sont d’ordre social et environnemental. Car oui, il fallait bien parler de l’environnement, enfin du délire environnementaliste basé sur la vision ultradogmatique des réchauffistes et les gesticulations de tante Greta. À leurs yeux, Trump était un ennemi de l’environnement. Lui faire échec est le moyen indispensable pour lancer la manœuvre à l’échelle internationale, en s’attaquant à l’homme, criminel par essence – et par diesel – contre la Terre Mère glorifiée par François dans son Laudato si. Et comment circonvenir l’humanité sinon en restreignant ses libertés et en imposant comme une vérité intransigible les dogmes du néo-malthusianisme, c’est-à-dire ceux de la culture de mort ? L’avortement si cher à Kamala – et au vieux Joe, « catholique », par-dessus le marché – et l’euthanasie, ces deux mâchoires des tenailles avec lesquelles on arrache la vie, sont les piliers du progressiste et les armes du Great Reset.

Voilà donc le monde d’après, voilà donc le Biden-Harris dream. Car la célèbre sentence de Martin Luther King – « I have a dream » - semble avoir trouvé, aux yeux des mondialistes, sa plus belle expression, sa parfaite réalisation dans l’héritage obamien. C’est le « Je vois venir l’aurore d’un monde merveilleux » de Victor Hugo, prophète utopiste d’un siècle qui aura été le plus sanglant – en attendant les résultats non moins désastreux sur le plan humain du XXIe. Le meilleur des mondes d’Huxley et la Tactique du diable de Lewis connaissent leur pleine réalisation depuis 1968, depuis l’Obama Era[5], depuis la covidomania. Ce meilleur des mondes c’est le monde de Sleepy Joe, qui sera la marionnette du nouveau désordre mondial ; c’est le monde de Greta, la pythie de l’écologisme rougeâtre, c’est le monde de François, le pachapapa d’une religion nouvelle. C’est au fond le triomphe de la haine sous l’apparence du bien, cette pseudo-moralisation prônée par le vieux ténor démocrate. Il est beau le modèle de vertu, d’honnêteté, de probité, qui va rétablir la décence à la Maison blanche face au « vulgaire » et « houspilleur » Donald.

Pour en finir avec le vieux Joe : la dimension eschatologique de l’élection américaine

Et Dieu dans tout ça ? Entre Joe le pseudo catholique et Donald l’évangéliste, le choix est vite fait. Si Dieu est pris à témoin dans chaque camp, le simple bon sens nous fait discerner le vrai du faux. Les évidences sont là, une fois encore, comme à l’issue du match truqué des élections. Aldous Huxley écrivait : « La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. » Pas besoin d’avoir fait les grandes écoles pour savoir où classer les media mainstream… Il est évident pour tout chrétien digne de ce nom, catholique ou évangéliste, qu’un véritable combat eschatologique se manifeste à travers l’élection américaine. Il suffit de lire un certain archevêque, ancien nonce aux États-Unis, fin connaisseur des rouages de la politique américaine, j’ai nommé Mgr Viganò. « Fake news ! Complotiste ! » Comme d’habitude… La théorie du complot sort toujours du chapeau pour faire taire les pourfendeurs du politiquement correct. Quand on veut noyer son chien, on l’accuse de la rage. Passons. Le 7 juin 2020, le diplomate publiait sa première lettre ouverte au président américain, dans laquelle il écrivait : « Monsieur le Président, dans la société, ces deux réalités opposées coexistent comme des ennemis éternels, tout comme Dieu et Satan sont des ennemis éternels. Et il semble que les enfants des ténèbres – que l’on peut facilement identifier au deep state auquel vous vous opposez avec sagesse et qui vous mène une guerre acharnée en ce moment – ont décidé d’abattre leurs cartes, pour ainsi dire, en dévoilant maintenant leurs plans[6]. » Le combat entre le Bien et le Mal, qui ne date pas d’hier, est au cœur de la crise mondiale, au cœur de l’élection américaine. Le 5 novembre, il dénonçait la fraude électorale et la censure médiatique, invitant les uns et les autres à la prière et avertissant l’Amérique des menaces pesant sur l’authentique liberté des enfants de Dieu[7]. Mgr Strickland, le courageux évêque catholique de Tyler, qui n’a pas peur de dire ce qu’il pense contrairement à nombre de prélats soumis au politiquement correct[8], défendait le père Almann, prêtre du diocèse de La Crosse, qui osa mettre en garde les catholiques américains contre le vote démocrate[9].

Le combat de la culture de mort est le combat du XXIe siècle plus encore que celui du siècle passé. Heureusement les voix s’élèvent toujours, aussi minoritaires soient-elles, et la lampe laissée sous le boisseau pendant tant d’années d’enfouissement après le concile Vatican II est remise sur le lampadaire par des prêtres et des évêques courageux, capables de prêcher à temps et à contretemps, au risque de devenir la proie des médias, des lobbies et des establishments. L’élection américaine est un signe des temps. Un signe à méditer plus que jamais qui nous rappelle que notre oui doit être un oui et notre non un non, n’en déplaise à Joe l’hypocrite à la foi galvaudée !

Qu’en conclure ?

Cela fait quatre ans qu’on nous rebat les oreilles avec la « fracture américaine[10] ». Qu’en penser ? À qui la faute ? Certainement pas à Donald Trump, qui a hérité de ruines fumantes et d’une société blessée au cœur. Quoi qu’il advienne, dans les semaines qui arrivent, de la résolution de cette crise politique, soyons bien certains que « la révolution Trump[11] » dont parlait Guy Millière a bien eu lieu. On ne pourra pas rayer d’un trait de plume l’administration du Donald, la grande ferveur de la nation américaine, le retour aux sources du rêve américain. Ce ne sera pas une parenthèse de l’histoire, loin de là[12]. Quant au Fake Biden, president of the Fools, nous avons le devoir d’être vigilants, d’applaudir les réactions outre-Atlantique, mais aussi de prier pour sa conversion et son retour au chemin de la Vérité et du Bien. Telle est notre mission essentielle. Quant à ce rigged mandate, signe pathétique de l’essoufflement d’un idéal démocratique qui n’a de démocratique que le nom, espérons qu’il ne dure point pour le bien du peuple américain et pour le bien de l’humanité toute entière. We definitely hope so ! Et nous finirons en proclamant l’expression consacrée : God bless the United States of America !



[1] https://www.correspondanceeuropeenne.eu/2020/09/19/coronavirus-le-covid-19-et-le-nouveau-desordre-mondial/

[2] Jean Paul II, Lettre encyclique Evangelium vitæ (25 mars 1995).

[3] http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2020/10/31/vigano-lettre-ouverte-au-president-des-etats-unis/

[4] https://www.letemps.ch/economie/klaus-schwab-fondateur-forum-davos-quattendre-great-reset#:~:text=Le%20%C2%ABGreat%20Reset%C2%BB%2C%20un%20reboot%20de%20notre%20soci%C3%A9t%C3%A9&text=Le%20%C2%ABGreat%20Reset%C2%BB%2C%20dit,au%20niveau%20environnemental%20et%20social%C2%BB.

[5] https://www.theatlantic.com/projects/the-obama-era/

[6] https://leblogdejeannesmits.blogspot.com/2020/06/une-lettre-de-mgr-carlo-maria-vigano.html

[7] http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2020/11/05/fraudes-electorales-lappel-dramatique-de-mgr-vigano-aux-catholiques-americains/

[8] https://www.youtube.com/watch?v=DIHGPRUhQwQ

[9] https://www.youtube.com/watch?v=3-7eoTN2vNM&feature=emb_logo

[10] https://www.lefigaro.fr/vox/monde/la-fracture-americaine-20201104

[11] Guy Millière, La révolution Trump ne fait que commencer, Paris, Valensin, 2016, 128 p.

[12] https://www.lefigaro.fr/vox/monde/et-si-la-revolution-trump-ne-faisait-que-commencer-20201105

jeudi 19 novembre 2020

Calamitas calamitatum ou billet d’humeur à l’américaine (2)

Une élection volée

L’establishment est la version contemporain et bien exécrable de la vieille oligarchie. R. Cascioli écrit : « Ce qui devait se produire, on l’a fait se produire : une oligarchie contre le peuple l’a décidé[1]. » Politiques, médias et lobbies en tout genre en ont la responsabilité. C’est aussi le constat d’un échec ancien, celui d’une unité solide à droite : à quand les vrais politiques de droite qui n’ont pas peur de dire ce qu’ils pensent ? À quand des médias authentiquement de droite ? À quand des groupes d’influence marqués par le retour aux valeurs essentielles de l’humanité ? Bref, à quand la fin des bagarres internes qui divisent sans cesse ceux qui prônent une société politique à rebours de la doxa gauchisante en vogue depuis tant de décennies dans tout l’Occident ? « L’union fait la force » dit la devise belge ; il est grand temps de la méditer sincèrement…

Dès le début de la campagne électorale, les dés étaient pipés. On connaît les failles du système électoral américain. Chaque élection met à découvert les irrégularités de nombreux votes et dépouillements dans divers États. Toujours les mêmes d’ailleurs, la Pennsylvanie, bastion démocrate, en tête de liste. Il est vrai que chaque État possède sa propre législation dans le domaine, ce qui rend encore plus complexe un système électoral assez déroutant, et c’est peu dire…

Le vote par correspondance (mail-in ballots) est la raison principale de la falsification des résultats. Un lanceur d’alerte interrogé par le New York Post, en août 2020, confessait sa propre expérience de fraudeur électoral. Selon lui, en raison du vote par correspondance, « la fraude est davantage la règle que l’exception[2] ». Et l’homme d’entrer on ne peut plus clairement dans les détails de cette vaste opération de trucage électoral : « Vous avez un facteur qui est un gars enragé anti-Trump et il travaille à Bedminster [PA] ou dans un autre bastion républicain… Il peut prendre ces bulletins de vote [remplis], et sachant que 95% d’entre eux vont à un Républicain, il peut simplement les jeter à la poubelle[3]. » Un témoignage parmi tant d’autres, mais qui ne trouve aucune faveur auprès des médias mainstream : « Fake news ! fake news ! » crient-ils, quand ça les arrange… Et tant qu’à faire, si Trump dénonce la supercherie, censurons-le sur Tweeter, ça lui fera les pieds. Le comble pour un média, c’est quand même de favoriser la censure…

Et puis nous avons la cerise sur le gâteau : les Dems ont invité au grand rendez-vous électoral non seulement les « minorités » – qui ne sont pas toutes tombées dans le panneau, Trump ayant enregistré des résultats en hausse de la part des Hispaniques et des Afro-américains… mais bon, ça doit encore être une « fake news » – mais aussi les zombies. Qui oserait dénier aux morts le droit imprescriptible du vote ? Les cimetières ont donc participé activement au succès (sic) du vieux Joe. RIP ! Mais quand vous tapez ça sur Google, vous obtenez par exemple :

Censure, censure, quand tu nous tiens ! Évidemment, quand ça vient du Monde, on pouvait s’y attendre. Laissons ce torchon tranquille et regardons ailleurs. Dans la Nuova Bussola, Stefano Magni, qui considère à bon droit que nous avons assisté aux pires élections américaines, pointe du doigts les noms de certains morts-votants : « William Bradley, né en 1902, mort en 1984, a pourtant « voté » dans le Michigan. Toujours dans le Michigan, à Detroit, le plus vieil électeur découvert jusqu’à présent est né en 1823, un homme bicentenaire[4]. » Pourquoi pas ? Il aurait été encore plus symbolique de faire voter un des signataires de la Déclaration d’indépendance : un beau geste en faveur du vieux Joe !

Et puis il y a les magiciens. À coup de baguette magique, on a vu les scores s’inverser, des centaines, des milliers de voix démocrates apparaître, quasiment à la suite, dans les 2 ou 3% restants de bulletins à dépouiller. Quel prestidigitateur ce Master Joe ! Lisons Stefano Magni : « On ne sait pas combien de ces anomalies sont connues, mais même dans les comptages eux-mêmes, il y a quelque chose qui ne colle pas. Le 4 novembre, entre 3 h 30 et 5 h du matin, 140 000 bulletins ont été comptés dans le Wisconsin… tous pour Biden, 200 000 dans le Michigan et un million en Pennsylvanie. Ils sont tous arrivés en même temps[5]. » Louis Jouvet aurait commenté : « Bizarre, bizarre ! » Mais pas CNN et le New York Times semble-t-il…

Et puis nous avons oublié nos amis propagandistes ! L’arrière-plan de l’élection était empoisonné par la manière dont les médias ont excellé dans le bourrage du crâne sur la gestion trumpienne des crises de 2020. Du coronavirus à la furie collective surnommée « Black lives matter », qui s’est grossièrement servie du honteux assassinat de personnes noires par des policiers blancs pour revendiquer un mouvement de protestation – que dis-je ? – de révolution contre l’administration républicaine. À partir de là, nous avons vu les rioters menacer de mort les policiers, brûler les magasins et les églises, saccager plusieurs villes sans que les municipalités ne levassent le petit doigt. Et quelles villes ! C’est on ne peut plus logique, il s’agit pour les plus marquées de villes… démocrates : Portland, Minneapolis, Chicago, New York ! Tous les sanctuaries de la criminalité dénoncés à de nombreuses reprises par Trump, mais chouchoutés par l’establishment démocrate – tiens, ça me rappelle un autre pays au passage ! Même le Courrier international, pourtant dans la nébuleuse du Monde, publiait en juin 2020 que « le “nihilisme de la culpabilité perpétuelle” des progressistes américains est une excuse commode pour masquer leurs erreurs[6]. » Cinquante ans de désastre urbain et social.

Covid et rioters ont fait les choux gras de la presse mainstream comme une belle planche savonnée contre Trump. Mais Trump n’a pas glissé, a gardé la tête haute jusqu’au bout. Il n’allait pas se soumettre aux arguties de ces bonimenteurs à la gomme.

Qui a dit que Trump était raciste ?

Et j’allais oublier les sempiternels sondages, polls comme on dit outre-Atlantique ! Vous savez ces courbes qui montent et qui descendent au gré de l’humeur des médias. Évidemment les mathématiques ne pouvaient pas laisser Donald tranquille, tout était bon pour imposer la température électorale qu’on voulait au moment opportun. Jusqu’au bout le poll-shit a fait ses preuves contre le président sortant, en dépit des résultats positifs qu’il a su faire survivre aux violentes attaques du coronavirus – les 33% d’augmentation du PIB au 3e semestre 2020 et le recul du chômage, c’est de la « fake news » aussi[7] ? On peut faire dire ce qu’on veut aux courbes et aux chiffres comme nous l’avons vu, comme le témoigne la remarquable envolée du vieux Joe en saut en hauteur lors des dernières heures du comptage de bulletins. Vérifiez par vous-mêmes !


Et pendant qu’on tapait sur Donald, qui se préoccupait de Sleepy Joe ? Une campagne au ras des pâquerettes, un bonhomme au bord de la sénilité, quel bel assortiment pour le deus ex machina de la gauche américaine. Alors on lui a casé Kamala comme vice-candidate, l’une des égéries de l’ultra gauche, philocommuniste, la pseudo-représentatrice des minorités, l’anti-Trump par excellence, « la candidate abortiste et extrémiste[8] » pour ne pas dire mieux que Stefano Magni. Bref une progressiste extrémiste à glacer le sang. Joe et Kamala, c’est le compromis de tous les Dems, la revanche de papy Bernie Sanders. Un sacré ticket ! Sans Kamala, que serait Joe ? Pas grand-chose. Le masque visé sur le nez, tel un Zorro de pacotille, et puis un selfie par ci, un discours devant 3 clampins par là, on ne peut pas dire que sa campagne fut une grande épopée de reconquête pour nos Dems. Alors que Kamala, c’est l’artillerie lourde, la grosse bertha de la pensée unique, la méduse du deep state, pour ne pas continuer la litanie…


Il faut dire que le pauvre Joe en aura bien besoin, car il laisse planer des doutes – « 
fake news » ! – sur ses capacités à affronter la lourde charge qui l’attend malgré lui. Il suffit de regarder des vidéos on ne peut plus officielles puisqu’elles proviennent des chaînes de télévision elles-mêmes (Waw !). Un florilège ? Le 22 août, il déclarait : « Je vais battre Joe Biden[9] » (I am going to beat Joe Biden). La schizophrénie le guette-t-elle ? Le 26 octobre, il confondait Trump avec George Bush[10] – on se demande lequel. Le 3 novembre, il confondait sa petite-fille avec son fils décédé, avant de se tromper de petite-fille[11]. Le bonhomme est-il fou ? Qui sait… Et après c’est Trump qu’on taxe de cinglé. À d’autres ! Mais tout cela semble annoncer une passation de pouvoirs effective d’un autre ordre : la vraie présidente sera Kamala, pendant qu’on enverra jouer aux fléchettes Sleepy Joe dans le basement de la Maison blanche, une destination qui ira bien pour le magicien qui fait voter ceux qui ont les pieds sous terre… Hey Joe, shut up and take your pills !

Et j’allais oublier la cerise sur le gâteau : le scandale de l’argent chinois. Mais non ! « Fake news » ! Deux poids, deux mesures. Les médias n’ont pas été aussi rapides à dénoncer la fake-newsity (pardon pour le néologisme…) des prétendues ingérences russo-ukrainiennes que les Dems ont voulu utiliser pour provoquer l’impeachment de Trump ! Et là nous avons le clan Biden qui nage dans le scandale. Toute la smalah copine avec la Chine, l’émissaire étant Hunter, le fils du vieux Joe, et ça remonte au temps béni de Barack avec un fonds d’investissement colossal agrémenté de dessous-de-table sympathiques[12]. Et puis il y a les accointances ukrainiennes, avec les e-mails récemment dénoncés par un lanceur d’alerte. Des plaintes ont été déposées, le FBI enquête, Rudy Giuliani, l’ancien maire de New York et avocat de Trump, s’est jeté sur le ring, mais rien n’a abouti. « Lubie du Donald ! » crient les médias ! Fermez le ban. Il n’y a que la gauche qui a le droit d’attaquer et de se plaindre, c’est bien connu. Le Bidengate est mort né et Chinaman occupera la Maison blanche, au grand soulagement de l’inquiétante puissance communiste. Mais enfin, si le communisme entre à Washington, Kamala sera là pour y veiller. En témoigne la joie non voilée des dictateurs communistes latinoaméricains, tel Maduro au Venezuela[13], les défenseurs du régime cubain nostalgiques de l’Ostpolitik obamienne[14], sans oublier les amitiés chinoises de la tribu Biden, qui ont trouvé enfin leur interlocuteur dans le vieux Joe.

Bref, tout ce cocktail bien imbuvable met pleinement à jour la vaste supercherie – bip ! « Fake news » !! – de cette élection 2020 qu’on pourra à jamais qualifier de prank election, farce électorale, symbole d’une démocratie essoufflée, moribonde. Chief Joe restera aussi dans l’histoire comme Thief Joe, Joe le voleur sorti d’une vignette de Lucky Luke, à la tête d’une Fraudster administration annonciatrice de happy days… Mais attention, après avoir passé quatre années dans l’acharnement féroce contre Trump, les Dems nous offrent la guérison des blessures et la paix. Nous voici rassurés…



[1] http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2020/11/07/les-elections-presidentielles-aux-usa-sonnent-la-fin-de-la-democratie/

[2] « But the political insider […] said fraud is more the rule than the exception. » Jon Levine, « Confessions of a voter fraud: I was a master at fixing mail-in ballots », New York Post, 29 août 2020.

[3] « You have a postman who is a rabid anti-Trump guy and he’s working in Bedminster or some Republican stronghold … He can take those [filled-out] ballots, and knowing 95% are going to a Republican, he can just throw those in the garbage. » Ibid.

[4] Stefano Magni, « Poste, giudici e morti votanti : le peggiori elezioni », La Nuova Bussola Quotidiana. Traduction par le site benoit-et-moi : http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2020/11/06/postes-juges-et-morts-qui-votent-les-pires-elections/

[5] Ibid.

[6] Daniel Henninger, « Dans les villes américaines, l’échec de la gauche est “patent” depuis 1968 », Courrier international, 12 juin 2020.

[7] https://www.xtb.com/fr/analyses-marches/breaking-le-pib-americain-augmente-de-33-1-au-troisieme-trimestre-les-demandes-hebdomadaires-au-chomage-sont-inferieures-aux-attentes

[8] Stefano Magni, « Kamala Harris, la candidata abortista ed estremista », La Nuova Bussola Quotidiana, 13 août 2020.

[9] https://www.youtube.com/watch?v=EtQ40Psh6UQ

[10] « What kinda country we’re gonna be… 4 more years of George… uh… George… uh ».  https://www.youtube.com/watch?v=Gj0DRjlfvhw

[11] https://www.youtube.com/watch?v=kaf9KZhMGDM

[12] https://fr.irefeurope.org/Publications/Articles/article/Les-tres-suspectes-et-lucratives-affaires-de-la-famille-Biden

[13] https://thepostmillennial.com/venezuelan-president-maduro-congratulates-joe-biden-says-hes-ready-for-dialogue

[14] https://fancuba.com/2020/11/04/pourquoi-les-cubains-esperent-lelection-de-biden/

lundi 9 novembre 2020

Calamitas calamitatum ou billet d’humeur à l’américaine (1)

Après deux ans d'absence, nous voici de retour !

Un Français qui réfléchit sur la politique américaine, ça peut faire toujours sourire. Pourquoi s’intéresser aux États-Unis ? Parce que ce pays a toujours été en avance par rapport au reste du monde occidental, dans le bien comme dans le mal ; parce que l’Europe vit globalement, sans oser l’avouer, au diapason des évolutions politiques, économiques, sociales et sociétales de ce vaste pays, qui est comme le thermomètre sinon le sismographe des progrès – ou des régressions érigées en progrès – de l’humanité. C’est tout le fonds du messianisme américain, qui trouve sa source dans les puritains du Mayflower, qui s’ancre dans une vision religieuse, téléologique de la raison d’être des États-Unis, qui « doivent diriger le monde en portant le flambeau moral, politique et militaire du droit et de la force, et servir d’exemple à tous les peuples[1]. » Le flambeau moral de la statue de la Liberté consiste en cette exemplarité de la nation américaine, comme base fondamentale d’une « colonisation » morale de l’humanité tout entière. Si, en Europe, nous pouvons contester cet apanage messianiste, nous devons néanmoins reconnaître que l’influence américaine reste encore aujourd’hui décisive quant aux évolutions du monde entier. Ainsi, notre regard porté sur l’Amérique et les tristes évènements qui viennent de se dérouler, doit être un regard d’évaluation et d’anticipation, car la France comme l’Europe vivent mutatis mutandis une situation similaire, une impasse politique, sociale et économique, aggravée par le facteur Covid et sa manipulation médiatico-politique, le grand prétexte pour imposer le mystérieux « monde d’après » – pas si mystérieux que ça d’ailleurs. Nous voyons ainsi tout l’intérêt de groupes de réflexion et d’analyse, tel le Comité Trump France, qui, ce que nous apprécions sans réserve, a le courage de dire ce qu’il pense[2].

Tristes jours que cette première et interminable semaine de novembre 2020. Une nouvelle fois, osons le dire, c’est le monde tout entier qui se trouve plongé dans les ténèbres d’un avenir inquiétant. La fin d’une époque. Cette année, la Thanskgiving aura des allures de banquet funèbre. Que sera le monde d’après-janvier 2021 ? Nous n’augurons pas grand-chose de bon, et c’est un euphémisme. Mais pourquoi, me direz-vous, ce discours apocalyptique ? C’est bien simple pourtant, la réponse est : ils ont gagné. Mais qui sont « ils » ?

La revanche de l’establishment

La sinistre victoire des démocrates à l’élection présidentielle américaine de novembre 2020 n’est pas sinistre pour tout le monde. J’entends d’ici, sans même allumer la radio ou la télévision, sans même lire les coupures des journaux français mainstream, du Monde au Figaro, en passant par Ouest-(F)rance, la fameuse serpillère des cathos de gauche, j’entends ici les cris de joie, l’émotion incomparable, le délire collectif répandus au-delà même le territoire américain, des ministères aux chambres, des universités aux loges, des syndicats aux évêchés (oui j’ose le dire) : Trump est mort, vive Biden !

Car c’est bien une victoire, assouvie après quatre années de bourrage de crâne, quatre années de haine, quatre années de mépris. La gauche américaine a réussi à abattre le colosse qui semblait insubmersible, par la magie des urnes, en dépit de la popularité et des résultats du mandat du Donald.

Cette victoire des démocrates est d’abord une victoire américano-américaine. C’est la victoire de l’establishment. Qu’est-ce que l’establishment ? En 1955, Henry Ferlie en parlait comme de « la matrice des relations officielles et sociales au sein de laquelle le pouvoir s’exerce[3]. » Car l’establishment impose son pouvoir au sein des institutions qu’il domine – on l’a vu avec la Cour suprême avant la nomination des trois juges conservateurs par Trump – et de tous les réseaux sociaux qu’il engage et qui l’assistent en échange – les médias et les lobbies en première ligne. Une sorte de féodalité politique contemporaine, l’esprit chevaleresque en moins… La définition de Philip Thody est encore plus percutante. Pour lui l’establishment désigne un « groupe puissant de nantis, de gens en place qui défendent leurs intérêts et l’ordre établi[4]. » La dimension oligarchique – et même ploutocratique – est clairement manifestée avec le soin primordial des intérêts du groupe – et de leurs partenaires « vassaux » précités – et le maintien d’un « ordre établi » qui n’est rien d’autre que le système, ce Léviathan politique, économique et social qu’on cherche à maintenir à tout prix sans tenir compte du bien commun, des légitimes intérêts des nations et de l’authentique justice sociale.

Ah que Trump ne plaisait pas aux grands ténors de l’establishment américain ! Il n’était pas un des leurs, ne faisait pas partie de leur petit cercle, mais ce magnat de l’immobilier, ce présentateur de téléréalité propulsé on the political stage, et qui, par son aura médiatique (en dépit des médias), par son charisme inégalé, par la confiance qu’il a su inspirer aux millions d’Américains victimes de la désastreuse politique du bien-aimé (sic) Obama, a gagné l’élection 2016 face à l’incarnation même de l’establishment, crooked Hillary, l’inquiétante multimillionnaire, l’ambitieuse ex-première dame, l’implacable secrétaire d’État du pacifique (re-sic) Barack.

Si Trump peut parfois objectivement agacer par son style – un style sur lequel il joue stratégiquement comme d’un imperium charismatique – est-ce bien une raison pour s’acharner sur lui avec une spontanéité aussi féroce ? En tout cas tout est une raison pour les cerbères de l’establishment. Car il fallait rejeter Donald, son langage anticonformiste, sa parole libre, ses intuitions à rebours de la doxa globaliste et politiquement correcte, pour revenir à l’incomparable éthique de Dems en mal de pouvoir, les pauvres victimes de l’abominable cauchemar du 8 novembre 2016 auquel il fallait tôt ou tard mettre un terme. Ils n’étaient pas les seuls en plus : la grande fraternité mondiale des démocrates en marche ne pouvait supporter le locataire de la Maison Blanche. Comment faire rentrer dans le club fermé des puissants de ce monde cet homme étonnant, imprévisible, fantasque ? Et puis il y a la machine à assassiner : les mass media, toujours présents pour taper sur la victime expiatoire au goût du jour. « Trump les a rendus fous » écrit Antonio Socci : « Contre lui est venue à la lumière, sans plus de poses hypocrites, toute la machine de la haine internationale qui s'étend du Deep State américain au système médiatique, déstabilisés par ce président qui démolit la dictature du politiquement correct[5]» Le Deep State, l’état profond, est l’incarnation, la citadelle même de l’establishment. Du Pacifique à la Méditerranée, tous unis, dans une internationale du papier et de la télévision, contre Trump le fou, Trump le clown[6], Trump le goujat, Trump le machiste, Trump le raciste, Trump le mauvais, le « méchant par antonomase » pour reprendre l’expression bien ciblée de Riccardo Cascioli[7]. Quatre années de moqueries gratuites, se réduisant au final à gloser sur la couleur de la robe de Melania, sur la cravate de Donald, sur le sweat shirt de Barron. Tout passe aux rayons X de ces spécialistes en tout et en n’importe quoi qui dégoisent sur les colonnes ou sur les écrans. Un exploit journalistique, un sens aigu de l’information… du niveau de Closer ou de VSD. Génialissime. Par contre, les progrès économiques, la baisse du chômage, les résolutions de paix au Moyen Orient – si fragiles soient-elles – et la sécurisation des frontières : nada ! Pourquoi dire du bien de l’ennemi à abattre ? Pourquoi transmettre à nos lecteurs et auditeurs des informations positives, vraies ? Désinformation, quand tu nous tiens !

Il est vrai que personne n’aurait oser se faire la tête du dieu Obama. Ah quel modèle ! Je les entends ici, les yeux pleins de larmes à moins qu’ils soient complètement shootés : « Quel couple merveilleux Barack formait avec Michelle, la romance inédite du Rose Garden, une sitcom de huit années qu’on regrette avec déchirement. Et puis Barack, lui, il ne se comportait pas comme le plouc new-yorkais à la mèche blonde. Un modèle. Un exemple. [Snif] Même quand il mettait ses jambes sur le bureau de l’Oval office, alors qu’en d’autre temps Billy courtisait les stagiaires. Ah Billy, toi aussi tu nous manques, et la merveilleuse Hillary, qui aurait pu être la première femme président des États-Unis, inaugurant peut-être une ultime saison de Dallas au 1600 Pensylvannia Avenue. Un rêve parti en fumée… Heureusement il reste le joker, la carte du vieux Joe, cet aristocrate de la politique américaine : 47 ans au compteur, du jamais vu, et papi tient toujours le choc. C’est lui le sauveur de l’Amérique, que dis-je, le sauveur de l’humanité face au fasciiiiste Donald ! » Rideau. Applause.

Voilà l’establishment, l’entre-soi des politicomaniaques, de la Californie au New Jersey, qui veut durer, qui veut survivre, qui veut le pouvoir éternel, avec toute la corruption qui l’accompagne, avec toutes les concessions à l’esprit progressiste qui donne le ton outre-Atlantique depuis tant d’années avant de se diffuser dans le reste du monde. Voilà ce contre quoi Trump a lutté dès sa campagne de 2016 : l’Obamacare, la destruction de l’industrie américaine, le chômage et son cortège de misères, les failles d’un système entretenu par l’acharnement thérapeutique de l’establishment, le fanstasme utopique de l’immigrationisme sans bornes, l’illusion du bien lointain American dream, les guerres sans fin entretenues par les administrations successives – ce dernier succès faisant de Trump « le président le plus pacifique depuis la fin de la guerre froide[8] » souligne Alexandre del Valle. Et j’en passe. Et le vieux Joe est l’héritier de tout ce grand bazar, lui qui fut le vice-président d’Obama pendant 8 années, l’animateur zélé des guerres sans fin de l’Amérique : il est l’establishment incarné pour ne pas dire momifié. Pour Trump, au contraire, il fallait restaurer le seul slogan capable de redonner à l’Amérique son identité et sa dignité propre : Make American Great Again. Quatre mots puissants, capables de servir de modèle aux autres nations, comme l’a rappelé Donald dans un de ses messages de campagne. Mais ces quatre mots, l’establishment n’en voulait pas, les démocrates les vomissaient, les républicains progressistes en avaient honte. Et pourquoi ? Parce que le bien de l’Amérique est toujours du côté de l’establishment. Parce que aussi la vraie moralité politique ne peut sortir de son cercle étroit. Dès lors, face à Trump, le vieux Joe s’est érigé en moralisateur d’une politique américaine prétendument galvaudée par Donald. Il a été intronisé comme l’icône adorée des médias.



[1] Déclaration du sénateur Jesse Helms en 1996, cité in Philip S. Golub, « La tentation unilatérale des États-Unis », Le Monde diplomatique, juillet 2001.

[2] https://www.trumpfrance.com/

[3] « By the 'Establishment', I do not only mean the centres of official power — though they are certainly part of it — but rather the whole matrix of official and social relations within which power is exercised.» Henry Fairly, in The Spectator, 23 septembre 1955.

[4] Philip Thody, Le Franglais: Forbidden English, Forbidden American: Law, Politics and Language in Contemporary France, A&C Black, 2000, p. 123.

[5] Antonio Socci, « La vittoria di Trump e la rabbia dei suoi nemici. Un grande presidente per liberarsi dalla dittatura politically correct », Blog Lo Straniero, 1er novembre 2020. Traduction par le site benoit-et-moi : http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2020/11/02/trump-les-a-rendus-fous/

[6] http://oldgaffer.canalblog.com/archives/2020/11/08/38636998.html

[7] http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2020/11/07/les-elections-presidentielles-aux-usa-sonnent-la-fin-de-la-democratie/

[8] https://www.youtube.com/watch?v=gu37RzS_yE8

[9] http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2020/11/07/les-elections-presidentielles-aux-usa-sonnent-la-fin-de-la-democratie/

[10] « But the political insider […] said fraud is more the rule than the exception. » Jon Levine, « Confessions of a voter fraud: I was a master at fixing mail-in ballots », New York Post, 29 août 2020.

[11] « You have a postman who is a rabid anti-Trump guy and he’s working in Bedminster or some Republican stronghold … He can take those [filled-out] ballots, and knowing 95% are going to a Republican, he can just throw those in the garbage. » Ibid.