samedi 21 novembre 2020

Calamitas calamitatum ou billet d'humeur à l'américaine (3)

 Un tournant mondial : le passage à la vitesse supérieure du néo-globalisme

La victoire volée de Biden résonne au-delà du macrocosme politique américain. La portée globaliste de l’establishment et de ses réseaux est une raison majeure de l’importance stratégique de l’élection présidentielle. Biden est appelé à être un des maillons de la toile du néo-globalisme, ce « monde d’après » le covid évoqué par Macron et consorts, étape supérieure d’un nouveau (dés)ordre mondial dénoncé par Roberto de Mattei[1]. Nous reparlerons de la perspective eschatologique du phénomène. Contentons-nous d’en observer brièvement les rouages de la politique inscrite sur les tables d’airain de l’agenda mondialiste. Car cet agenda est bien une réalité, n’en déplaise aux chasseurs de « fake news » et de complotistes en tout genre.

Le néo-mondialisme s’appuie déjà sur le fonds de la culture de mort dénoncée par Jean Paul II[2]. Et le vieux Joe, prétendu catholique, en est un artisan invétéré. Quoi de plus de normal de passer du vote des morts à la culture de mort ! Quant à l’hystérie collective du giron progressiste de la gauche américaine – excusez le pléonasme – incarnée dans Kamala, à la suite de la pythie du progressisme juridique, la défunte RBG – paix à son âme – elle en est le vecteur puissant, soutenu par les finances des lobbies. Car les frantic Dems sont de retour : gare aux pro Life et autres fauteurs de la culture de vie ! Heureusement notre Donald a eu le temps de verrouiller in extremis le sanctuaire de la Cour suprême en y plaçant une force conservatrice majoritaire. Mais cette force sera-t-elle respectée par nos socialos en ébullition ? Ils voudront implacablement imposer de nouveau l’héritage d’Obama, l’inaltérable héritage de cette icône intouchable, la grande divinité du panthéon démocrate.

Et puis l’épopée guerrière renaîtra, le vieux Joe jouera au bowling sur la scène médio-orientale et enchaînera les coups de poker avec ses amis chinois pour revenir aux temps (maudits) de l’administration Obama. Et il y aura aussi et surtout le grand projet dont nous rebattent les oreilles Klaus Schwab et Bill Gates, le fameux Great Reset, qui a fait la une du Times.


Ce
Great Reset est l’étape supérieure du mouvement globaliste. C’est l’avenir du monde d’après le covid – le « monde d’après », toujours lui. C’est le plan qui « veut soumettre l’ensemble de l’humanité, en imposant des mesures coercitives qui limitent drastiquement les libertés des personnes et des peuples[3] » explique Mgr Viganò dans sa dernière lettre ouverte au président Trump. Un tel projet a été pensé et financé par le forum économique mondial de Davos[4] et la fondation Gates. Sous prétexte de changer le système mondial, dont la pandémie a prouvé une fois de plus la fragilité, nos grands penseurs ne parlent pas d’une révolution positive, mais d’une réinitialisation, comme un ordinateur qu’on veut remettre à zéro. Les raisons de ce changement drastique sont d’ordre social et environnemental. Car oui, il fallait bien parler de l’environnement, enfin du délire environnementaliste basé sur la vision ultradogmatique des réchauffistes et les gesticulations de tante Greta. À leurs yeux, Trump était un ennemi de l’environnement. Lui faire échec est le moyen indispensable pour lancer la manœuvre à l’échelle internationale, en s’attaquant à l’homme, criminel par essence – et par diesel – contre la Terre Mère glorifiée par François dans son Laudato si. Et comment circonvenir l’humanité sinon en restreignant ses libertés et en imposant comme une vérité intransigible les dogmes du néo-malthusianisme, c’est-à-dire ceux de la culture de mort ? L’avortement si cher à Kamala – et au vieux Joe, « catholique », par-dessus le marché – et l’euthanasie, ces deux mâchoires des tenailles avec lesquelles on arrache la vie, sont les piliers du progressiste et les armes du Great Reset.

Voilà donc le monde d’après, voilà donc le Biden-Harris dream. Car la célèbre sentence de Martin Luther King – « I have a dream » - semble avoir trouvé, aux yeux des mondialistes, sa plus belle expression, sa parfaite réalisation dans l’héritage obamien. C’est le « Je vois venir l’aurore d’un monde merveilleux » de Victor Hugo, prophète utopiste d’un siècle qui aura été le plus sanglant – en attendant les résultats non moins désastreux sur le plan humain du XXIe. Le meilleur des mondes d’Huxley et la Tactique du diable de Lewis connaissent leur pleine réalisation depuis 1968, depuis l’Obama Era[5], depuis la covidomania. Ce meilleur des mondes c’est le monde de Sleepy Joe, qui sera la marionnette du nouveau désordre mondial ; c’est le monde de Greta, la pythie de l’écologisme rougeâtre, c’est le monde de François, le pachapapa d’une religion nouvelle. C’est au fond le triomphe de la haine sous l’apparence du bien, cette pseudo-moralisation prônée par le vieux ténor démocrate. Il est beau le modèle de vertu, d’honnêteté, de probité, qui va rétablir la décence à la Maison blanche face au « vulgaire » et « houspilleur » Donald.

Pour en finir avec le vieux Joe : la dimension eschatologique de l’élection américaine

Et Dieu dans tout ça ? Entre Joe le pseudo catholique et Donald l’évangéliste, le choix est vite fait. Si Dieu est pris à témoin dans chaque camp, le simple bon sens nous fait discerner le vrai du faux. Les évidences sont là, une fois encore, comme à l’issue du match truqué des élections. Aldous Huxley écrivait : « La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. » Pas besoin d’avoir fait les grandes écoles pour savoir où classer les media mainstream… Il est évident pour tout chrétien digne de ce nom, catholique ou évangéliste, qu’un véritable combat eschatologique se manifeste à travers l’élection américaine. Il suffit de lire un certain archevêque, ancien nonce aux États-Unis, fin connaisseur des rouages de la politique américaine, j’ai nommé Mgr Viganò. « Fake news ! Complotiste ! » Comme d’habitude… La théorie du complot sort toujours du chapeau pour faire taire les pourfendeurs du politiquement correct. Quand on veut noyer son chien, on l’accuse de la rage. Passons. Le 7 juin 2020, le diplomate publiait sa première lettre ouverte au président américain, dans laquelle il écrivait : « Monsieur le Président, dans la société, ces deux réalités opposées coexistent comme des ennemis éternels, tout comme Dieu et Satan sont des ennemis éternels. Et il semble que les enfants des ténèbres – que l’on peut facilement identifier au deep state auquel vous vous opposez avec sagesse et qui vous mène une guerre acharnée en ce moment – ont décidé d’abattre leurs cartes, pour ainsi dire, en dévoilant maintenant leurs plans[6]. » Le combat entre le Bien et le Mal, qui ne date pas d’hier, est au cœur de la crise mondiale, au cœur de l’élection américaine. Le 5 novembre, il dénonçait la fraude électorale et la censure médiatique, invitant les uns et les autres à la prière et avertissant l’Amérique des menaces pesant sur l’authentique liberté des enfants de Dieu[7]. Mgr Strickland, le courageux évêque catholique de Tyler, qui n’a pas peur de dire ce qu’il pense contrairement à nombre de prélats soumis au politiquement correct[8], défendait le père Almann, prêtre du diocèse de La Crosse, qui osa mettre en garde les catholiques américains contre le vote démocrate[9].

Le combat de la culture de mort est le combat du XXIe siècle plus encore que celui du siècle passé. Heureusement les voix s’élèvent toujours, aussi minoritaires soient-elles, et la lampe laissée sous le boisseau pendant tant d’années d’enfouissement après le concile Vatican II est remise sur le lampadaire par des prêtres et des évêques courageux, capables de prêcher à temps et à contretemps, au risque de devenir la proie des médias, des lobbies et des establishments. L’élection américaine est un signe des temps. Un signe à méditer plus que jamais qui nous rappelle que notre oui doit être un oui et notre non un non, n’en déplaise à Joe l’hypocrite à la foi galvaudée !

Qu’en conclure ?

Cela fait quatre ans qu’on nous rebat les oreilles avec la « fracture américaine[10] ». Qu’en penser ? À qui la faute ? Certainement pas à Donald Trump, qui a hérité de ruines fumantes et d’une société blessée au cœur. Quoi qu’il advienne, dans les semaines qui arrivent, de la résolution de cette crise politique, soyons bien certains que « la révolution Trump[11] » dont parlait Guy Millière a bien eu lieu. On ne pourra pas rayer d’un trait de plume l’administration du Donald, la grande ferveur de la nation américaine, le retour aux sources du rêve américain. Ce ne sera pas une parenthèse de l’histoire, loin de là[12]. Quant au Fake Biden, president of the Fools, nous avons le devoir d’être vigilants, d’applaudir les réactions outre-Atlantique, mais aussi de prier pour sa conversion et son retour au chemin de la Vérité et du Bien. Telle est notre mission essentielle. Quant à ce rigged mandate, signe pathétique de l’essoufflement d’un idéal démocratique qui n’a de démocratique que le nom, espérons qu’il ne dure point pour le bien du peuple américain et pour le bien de l’humanité toute entière. We definitely hope so ! Et nous finirons en proclamant l’expression consacrée : God bless the United States of America !



[1] https://www.correspondanceeuropeenne.eu/2020/09/19/coronavirus-le-covid-19-et-le-nouveau-desordre-mondial/

[2] Jean Paul II, Lettre encyclique Evangelium vitæ (25 mars 1995).

[3] http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2020/10/31/vigano-lettre-ouverte-au-president-des-etats-unis/

[4] https://www.letemps.ch/economie/klaus-schwab-fondateur-forum-davos-quattendre-great-reset#:~:text=Le%20%C2%ABGreat%20Reset%C2%BB%2C%20un%20reboot%20de%20notre%20soci%C3%A9t%C3%A9&text=Le%20%C2%ABGreat%20Reset%C2%BB%2C%20dit,au%20niveau%20environnemental%20et%20social%C2%BB.

[5] https://www.theatlantic.com/projects/the-obama-era/

[6] https://leblogdejeannesmits.blogspot.com/2020/06/une-lettre-de-mgr-carlo-maria-vigano.html

[7] http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2020/11/05/fraudes-electorales-lappel-dramatique-de-mgr-vigano-aux-catholiques-americains/

[8] https://www.youtube.com/watch?v=DIHGPRUhQwQ

[9] https://www.youtube.com/watch?v=3-7eoTN2vNM&feature=emb_logo

[10] https://www.lefigaro.fr/vox/monde/la-fracture-americaine-20201104

[11] Guy Millière, La révolution Trump ne fait que commencer, Paris, Valensin, 2016, 128 p.

[12] https://www.lefigaro.fr/vox/monde/et-si-la-revolution-trump-ne-faisait-que-commencer-20201105

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